Cybernews révèle qu’une faille de l’application de contrôle de temps des télétravailleurs, WebWork Time Tracker a rendu accessible au public treize millions de copies d’écrans de ses clients; copies d’écrans pouvant contenir qui des mots de passe, qui des éléments financiers, selon ce que l’utilisateur faisait au moment de la copie d’écran.
Une société qui décide d’implémenter le télétravail et qui déploie des outils de contrôle, visant à régulièrement faire des copies d’écrans pour s’assurer que le collaborateur travaille, se trompe totalement de combat.
Cette société-ci ne tirera aucun avantage de productivité inhérent au télétravail; bien au contraire elle verra ses coûts de fonctionnement dans des outils de contrôle croître, et fatalement grignoter sa marge opérationnelle.
Les gains de productivité ne se mesurent pas en contrôlant les moyens, mais en mesurant la fin, le délivrable.
Que vous soyez en présentiel ou en distanciel, la question centrale est de savoir si vos délivrables sont définis et connus afin d’être mesurés et analysés dans le temps. N’est-ce pas d’ailleurs sur cet enjeu que les CRM et ERP ont bâti leurs discours ?
Pratiquant mon équipe et moi-même le télétravail, il m’arrive de me demander si tel ou tel collaborateur travaille, c’est une question légitime qui hante tout manager qui pratique le télétravail.
Mais rapidement cette question disparaît, balayée par des OKR et des KPI que je contrôle régulièrement.
Avant de dépenser de l’argent dans des outils de contrôle, dépensez du temps à vous poser les bonnes questions sur les objectifs, les missions et les délivrables de vos collaborateurs.
WebWork, qui au demeurant a un portfolio de SaaS assez complet, aurait tout intérêt de rajouter une service de consulting et d’audit, et ainsi de donner un avis éclairé sur les outils de contrôle les mieux adaptés.
#Smartworking #Teletravail
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